Eudaimonia

Piet Calcoen, MD, MPhil, PhD

Approche

Avez-vous un problème ? Besoin de changement ? À la recherche d'une vie épanouie et porteuse de sens ? En tant que médecin et philosophe, je peux vous aider avec une analyse approfondie de votre problème et la recherche de solutions appropriées. La gestion des émotions occupe une place centrale dans cette approche.

Vous pouvez me consulter pour des problèmes tels que le stress, l'anxiété, la dépression, le burn-out, la tension, l'insomnie, l'obésité, ainsi que pour des problèmes relationnels, des difficultés liées au travail et des questions existentielles.

L'approche commence par une identification du problème, suivie d'une analyse critique de tous les facteurs, y compris vos propres idées et présupposés. Les solutions sont recherchées dans la riche tradition philosophique et la médecine. Mon expérience en tant que juriste peut également être utile, le cas échéant.

J'utilise activement des méthodes efficientes qui ont fait leurs preuves, telles que la thérapie cognitive et comportementale (CBT et ACT) et la thérapie existentielle. Ces deux thérapies trouvent leurs racines dans la philosophie, respectivement le stoïcisme et l'existentialisme.

« Car tout comme une médecine qui ne guérit pas les maladies du corps est inutile, de même la philosophie est inutile si elle ne dissipe pas les souffrances de l'âme. »

Épictète (env. 50–130 après J.-C.)

Les perspectives médicales occupent également une place importante. L'importance d'une alimentation saine, d'une activité physique suffisante, du sommeil et de bonnes relations sociales ne peut être sous-estimée. Les études scientifiques montrent par exemple qu’une heure de marche par jour a un effet positif sur la santé mentale.

Une séance dure une heure. L'objectif est de parvenir à un changement significatif après quelques séances, à raison d'une ou deux séances par mois. En plus des séances, il y a des « devoirs » quotidiens. Le changement mental nécessite de la pratique et de la répétition (cf. Aristote). Apprendre à jouer du piano, par exemple, ne peut se faire que par une pratique quotidienne. La responsabilité personnelle est très importante : « C'est en forgeant qu'on devient forgeron. »

Philosophie

« En complément de la psychiatrie et de la psychologie, la philosophie a également sa place dans la « thérapie de la psychè ».

Dans l’Antiquité gréco-romaine, le philosophe occupait pour la santé mentale la même fonction que le médecin pour la santé physique. Le philosophe grec Démocrite (env. 460–370 av. J.-C.) écrivait : « La médecine guérit les maladies du corps ; mais la sagesse libère l’âme de ses souffrances. » De même, l’orateur, philosophe et homme d’État romain Cicéron (106-43 av. J.-C.) déclarait : « Il existe, j’en suis certain, une médecine pour l’âme : la philosophie. Contrairement aux maladies du corps, elle ne nécessite pas une aide extérieure. Nous devons, avec toutes nos ressources et toutes nos forces, devenir capables de nous soigner nous-mêmes. »

« La motivation centrale de la philosophie est l’urgence de la souffrance humaine, et son objectif est l’épanouissement humain, ou eudaimonia. »

(Martha Nussbaum, née en 1947, dans son ouvrage Therapy of Desire, sur la thérapie philosophique dans l’Antiquité gréco-romaine)

Les psychothérapies modernes et efficaces, telles que la thérapie cognitive et comportementale (TCC) et la thérapie existentielle, tirent leurs racines de la philosophie. Albert Ellis (1913-2007), fondateur de la thérapie rationnelle-émotive (RET), une forme précoce de TCC, se référait souvent au philosophe stoïcien Épictète (env. 50-135 ap. J.-C.) : « Ce ne sont pas les choses elles-mêmes qui troublent les hommes, mais les jugements qu’ils portent sur elles. » Aaron Beck (1921-2021), fondateur de la thérapie cognitive (plus tard intégrée dans la TCC), reconnaissait également les parallèles entre son approche et les principes stoïciens. La psychothérapeute existentielle Emmy Van Deurzen s’inspire de philosophes tels que Friedrich Nietzsche (1844-1900), Martin Heidegger (1889-1976), Jean-Paul Sartre (1905-1980), Jacques Derrida (1930-2004) et Hannah Arendt (1906-1975).

Selon les stoïciens, trois disciplines fondamentales de la philosophie peuvent être distinguées: la physique, la logique et l’éthique.

• La physique concerne l’étude de la nature, du cosmos et de la place de l’humanité dans cet ensemble. Spinoza (1632-1677) soulignait que comprendre la réalité mène à la liberté et à l’harmonie avec la nature. Les connaissances sur le fonctionnement du cerveau sont ici essentielles. La neuroscientifique Lisa Feldman Barrett (née en 1963) affirme que le cerveau anticipe constamment les événements sur la base d’expériences passées (des « archives de connaissances »), générant des réponses appropriées. Selon elle, les émotions ne sont ni universelles ni automatiques, mais activement construites par le cerveau en interaction avec le contexte et les influences culturelles.
• La logique consiste à développer des compétences en pensée logique, en analyse d’arguments et en acquisition de connaissances. La rhétorique (l’art du discours persuasif) et la dialectique (le débat structuré et le dialogue visant à examiner des positions contradictoires pour atteindre une compréhension plus profonde) sont des outils précieux. Ces méthodes philosophiques aident à organiser, interpréter et analyser les pensées, conduisant à des approches de résolution de problèmes.
• L’éthique se penche sur l’art de vivre une vie épanouie. Alors que la physique et la logique répondent à la question de Kant (1724-1804), « Que puis-je savoir ? », l’éthique traite sa question : « Que dois-je faire ? » Kant a formulé l’impératif catégorique : « Agis seulement selon la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu’elle devienne une loi universelle. » Cela implique d’agir uniquement de manière moralement acceptable si tout le monde agissait de même.

La philosophie en tant que thérapie de la psychè vise à cartographier un problème de manière aussi précise que possible par une analyse de la situation réelle. La logique, la rhétorique et la dialectique sont des outils utiles dans ce processus. Diverses solutions sont alors explorées, et la riche tradition philosophique peut fournir des perspectives nouvelles et surprenantes.

Les émotions sont un domaine important d’étude philosophique. La thérapie philosophique peut aider à la régulation émotionnelle, permettant aux individus de ne pas subir passivement leurs émotions ou les effets de la peur et de la colère.

Le langage joue un rôle crucial dans la compréhension philosophique et la réflexion critique. Le langage n’est pas neutre, mais structure notre pensée et notre perception du monde. Pour Ludwig Wittgenstein (1889-1951), le langage définit les limites de la réalité : « Les limites de mon langage signifient les limites de mon monde. » Jacques Derrida (1930-2004) soulignait que le sens n’est jamais fixe, mais émerge et évolue à travers le contexte et les relations.

La philosophie est particulièrement adaptée aux questions de sens. Trouver un sens à la vie est intimement lié à lui donner une direction signifiante. La troisième question fondamentale de Kant est : « Que puis-je espérer ? » Explorer le système de croyances d’une personne peut aider à répondre à cette question et à orienter sa vie. La quête de sens et de but est centrale dans la logothérapie, développée par le psychiatre viennois Viktor Frankl (1905-1997) (cf. son livre, Man’s search for meaning).

Oscar Brenifier, pionnier de la consultation philosophique moderne, utilise une méthode d’analyse philosophique en trois étapes : identification (prendre conscience de ses idées et présupposés), critique (examiner les objections possibles à ces idées) et (re)conceptualisation (formuler de nouvelles idées pour répondre aux problèmes identifiés au cours de ce processus analytique). Cette méthode est une façon d’utiliser la philosophie comme forme de thérapie.

Enfin, Martha Nussbaum (née en 1947), experte en philosophie gréco-romaine et récipiendaire de plus de 60 doctorats honorifiques, souligne que la sympathie, l’empathie et la compassion jouent un rôle crucial dans l’application de la philosophie comme thérapie.

Dans un monde où la résilience et la quête de sens prennent une importance croissante, la thérapie philosophique offre un chemin vers la liberté intérieure et une vie épanouie et porteuse de sens. Dans la Grèce antique, therapeia signifiait « aider » et « prendre soin ». La philosophie, le « désir de la sagesse », peut nous soutenir dans la

réalisation d’une existence porteuse de sens.

Association belge de Philosophie Pratique 
Association for Philosophical Practice
American Philosophical Practitioners Association 

Parcours académique

• Master en philosophie, Université libre de Bruxelles
• Docteur en médecine, Université de Gand
• Baccalauréat en théologie, Université catholique de Louvain
• Master en droit, Université d'Anvers
• Master en droit, Université Yale (New Haven, États-Unis)
• Doctorat, Université Erasmus de Rotterdam

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